La réalité virtuelle convient elle aux personnes souffrantes d’épilepsie ?
Il existe différentes sources ou causes pour les crises d’épilepsie. Dans le cas des écrans, il s’agit de troubles liés à une photosensibilité et des études ont montré que cela pouvait être un facteur déclenchant mais pas une cause. Ce qui pose un problème ?
Dans le cas de VR ? Pour l’usage des casques (technologie immersive), on va retrouver différents problèmes comme la distance par rapport aux écrans, le temps passé dans les applications ou sur le dispositif et la fatigabilité. Les constructeurs de casques VR recommandent donc aux personnes sujettes à l’épilepsie d’éviter d’utiliser leurs équipements. La probabilité de déclencher une crise d’épilepsie augmente toutefois en fonction du temps passé dans la VR sans observer de pause. Il est donc d’autant plus recommandé de ménager des pauses régulières. 1 personne sur 4 000 est susceptible de développer une crise d’épilepsie lorsqu’elle est confrontée à des flashs lumineux, la réalité virtuelle peut en l’occurrence être un déclencheur. Bien évidemment cela va dépendre des applications que l'on va utiliser. En revanche, les applications de réalité virtuelle sans casque (semi ou non immersive) peuvent s’apparenter à un usage de type jeu vidéo et la aucune contre-indication n’existe (sous entendu, face à un écran à distance raisonnable). Donc, pour des personnes épileptique, il faut favoriser les applications de réalité virtuelle non immersive.
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Vaste question ... Que dit la loi, que ne dit-elle pas ... Quoi retenir ? quoi dire ? quoi faire ? Beaucoup de choses mais le principal peut tenir dans des 2 documents. Merci au raptor psy pour son aide. www.raptorneuropsy.com/ Le document est téléchargeable juste en dessous. En plus, vous pouvez retrouver le webinaire sur le sujet.
Ce 30 décembre, plus de 250 personnes se sont inscrites à une conférence sur l'héminégligence. Dans quel but ? Celui de se poser la question des limites des tests papier-crayons. L'héminégligence est l'exemple parfait des limites des tests papier-crayons. Comme vous le savez, les versions papiers de nos tests sont statiques. Ils ne permettent pas d'évaluer écologiquement la répercussion de l'héminégligence dans la vie de nos patients. Il existe bien des questionnaires sur la qualité de vie, mais ils restent très limités. Ils ne permettent pas d'objectiver qualitativement et quantitativement des symptômes. Mais la rééducation non-écologique et statique, c'est la pire chose que l'on peut proposer à nos patients. Leur apprendre à déplacer leur attention et à intégrer les informations dans leur hémichamp, c'est très bien, mais leur faire sur du matériel statique ... C'est comme apprendre à conduire en utilisant des photos pour évaluer la vitesse des autres véhicules. À l'heure actuelle où l'on peut utiliser des nouvelles technologies, c'est un non-sens. Plus efficace ? Plus rapide ? Plus écologique ? Beaucoup de questions que les praticiens peuvent se poser. Que dit ce webinaire ? On explique un peu cette différence entre le statique et le dynamique. Un livre, c'est statique, les mots ne s'envolent pas, la page ne bouge pas ... Mais la vie de tous les jours, oui. L'exemple le plus concret ? Traverser la rue. Pour ça, ces articles le font très bien. Ils utilisent la réalité virtuelle pour simuler ces tâches avec les exigences de cette dernière. Nous avons eu l'occasion d'en parler dans des descriptions d'articles (vidéo 1 et 3). Wagner, S., Belger, J., Joeres, F., Thöne-Otto, A., Hansen, C., Preim, B., & Saalfeld, P. (2021). iVRoad: Immersive virtual road crossing as an assessment tool for unilateral spatial neglect. Computers & Graphics, 99, 70-82. Katz, N., Ring, H., Naveh, Y., Kizony, R., Feintuch, U., & Weiss, P. L. (2005). Interactive virtual environment training for safe street crossing of right hemisphere stroke patients with unilateral spatial neglect. Disability and rehabilitation, 27(20), 1235-1244. Nous vous invitons à regarder ce webinaire et à poser vos questions dans les commentaires ou directement depuis les réseaux. Vidéo 1 : https://youtu.be/eb-KSpkYV3k Vidéo 2 (le webinaire) : https://youtu.be/GtoxZhyXxWE Vidéo 3 : https://youtu.be/E1d4ed0PEK8
Lors de recherches pour un article sur la neuropsychologie 3.0 (Bilder, 2011) je me suis posé la question de la différence entre la neuropsychologie 2.0 et la 3.0 et les éléments de "confusion" entre ces termes (ou version de la pratique).
Tout est dans les critiques qui ont été faites au sujet de la neuropsychologie 1.0 (la neuropsychologie souvent qualifié d'historique, utilisant majoritairement des tests sous un format "papier-crayon". Au moins 2 critiques ressortent :
Le plus gros avantage de la digitalisation de la pratique est l'accès à des données numériques sur les patients. Après les précautions d'usage et les consentements, chaque personne qui passe ses évaluations va permettre de faire grandir une base de données, ce qu'on appelle de la bigdata. A partir de ces nouvelles données, il devient possible d'affiner des normes, de les automatiser (pour la MAJ des normes des tests), et d'améliorer la précision des tests. Par exemple, la Cambridge Brain Sciences (CBS) est normée avec environ 75.000 personnes (5000 personnes 65 ans et +). Il devient alors plus facile d'obtenir de nouvelles données et de nouveaux éléments de réponses concernant les pathologies, avec de nouveaux indicateurs (précurseurs souvent). Ces nouveaux éléments vont permettre de créer de nouveaux tests et d'obtenir une détection précoce de certaines pathologie, ce qui peut être critique dans l'avenir du patient. La digitalisation de la pratique neuropsychologique permet donc de :
Il est toujours important de se poser la question, la pratique 2.0 est-elle la plus adaptée ou la plus efficace, ne pouvons nous pas aller plus loin ? Finalement, la critique de la 1.0 sur ses côtés non contextualisés reste d'actualité avec la 2.0. De nombreux auteurs présentent la réalité virtuelle comme l'avenir de la neuropsychologie moderne en y apportant la contextualisation et la digitalisation nécessaire à une meilleure prise en charge des troubles cognitifs (Rizzo, 2004, Le Gall, 2001, Jollivet, 2018). Bibliographie Bilder, R. M. (2011). Neuropsychology 3.0: Evidence-based science and practice. Journal of the International Neuropsychological Society: JINS, 17(1), 7. Jollivet, M., Fortier, J., Besnard, J., Le Gall, D., & Allain, P. (2018). Neuropsychologie et technologies numériques. Revue de neuropsychologie, 10(1), 69-81. Genoud-Prachex, T., Perrenoud, M. P., Guevara, A. B., Bieler-Aeschlimann, M., Moser, C., Rouaud, O., & Démonet, J. F. (2020). Télé-neuropsychologie: nouvelles technologies et outils évaluatifs. Revue de neuropsychologie, 12(4), 341-350. L'immersion dans un environnement virtuel où plonger dans l'environnement virtuel, ces termes (immersion et plonger) sont en lien avec la natation ou le milieu aquatique. Coïncidence ?
Exemple : la piscine Faites l'expérience cet été (ou quand les piscines seront ouvertes) À l’extérieur de l’eau, vous ne percevez aucune sensation depuis l’eau (est-elle froide, chaude, javélisé...). Toutes les sensations sont perçues uniquement depuis l’environnement extérieur (ER – réel) comme les sons, les images, les sensations physiques ... Et psychologies. Maintenant, si vous plongez un pied dans l’eau, vous aurez des sensations issues de l’eau (Mouillé, fraîcheur, vague… Mais pas de sons ni de vision dans l'eau). Vous n'êtes pas totalement immergé, car la proportion (ER/EV-virtuel, dans notre cas, le milieu aquatique) penche trop vers l'ER (non-immersif). Si vous vous immergez à moitié, vous aurez des sensations issues de l’extérieur ET de l’intérieur de l’eau (vibration de l’eau, température, quelques sons par résonnance). Vous avez la sensation d'être dans deux mondes et d'être capable d'aller plonger vers l'un (EV) ou de sortir et retourner vers l'autre (ER). Ou maintenir le statut-quo (semi-immersif) Si vous plongez la tête, vous serez totalement immergé dans l’eau, mais les sons que vous allez entendre de l’extérieur (ER) seront flou, lointains, presque dans un autre monde que celui aquatique dans lequel vous êtes. Votre corps et votre esprit sont dans l’eau, ils se « synchronisent » avec votre nouvel environnement et au bout d’un moment, vous oubliez presque les sons de l’extérieur pour vous concentrer uniquement sur votre nouveau monde, vos nouvelles sensations. Vous voilà totalement immergé dans votre nouvel environnement (EV - le milieu aquatique). Qu’il pleuve ou fasse soleil dans l’ER ne vous impact pas dans le monde actuel dans lequel vous évoluez… Vos sens sont totalement immergés et présents dans l'environnement aquatique (full-immersif). ATTENTION : dans ce cas très précis, ne restez vraiment pas longtemps immergé dans l'environnement. En VR, c’est pareil. Ce qui est à l’extérieur, si vous êtes totalement immergé, vous n'en avez plus conscience. Votre présence est dans votre environnement virtuel. Si l’immersion est faible, votre degré de présence sera partagé entre les mondes. Donc, plus les sens sont isolés, plus l'immersion est total, plus votre sentiment de présence dans l'EV sera renforcé. Plus le sentiment de présence (SP) est renforcé, meilleur sera l'impact sur votre thérapie. Le SP est un élément important (voir crucial) dans les VRET (thérapies par exposition en RV) mais également en rééducation neuropsychologique. Bonjour,
Depuis plusieurs semaines, nous travaillons à l'élaboration d’une intelligence artificielle pour extraire les données de notre logiciel de réalité virtuelle et c’est maintenant possible. Chaque position de l’utilisateur dans l’environnement est encodée ainsi que la position de son curseur central (raw, pitch et yaw). À chaque fois que le joueur effectue une action dans l’environnement, déclenche un événement ou appui sur un bouton de la manette, les informations sont encodées. L’ensemble de ces données sont maintenant disponibles. Il devient possible d’établir un diagnostic sur un trouble cognitif ou de mettre en place une réhabilitation cognitive avec un suivi à court, moyen et long terme. L’interface va encore être améliorée, mais vous pouvez dès à présent construire vos protocoles pour vos patients cérébrolésés ou atteints de dégénérescences pour travailler avec eux, dans un environnement écologique, un ensemble de fonctions cognitives (exécutives, mnésiques, attentionnelles …). |
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